Portrait d’un ingénieur Professionnel de France : Luc Gino, SRIPF 002
« La certification de compétences IPF, tremplin vers l’avenir »
Luc Gino, 58 ans, originaire de Lille, est marié et a 3 enfants. Il habite actuellement sur la côte d’opale.
De la brasserie Pelforth à la brasserie Heineken
Après avoir travaillé plusieurs périodes d’été durant ses études à la Brasserie Pelforth, à Mons-en-Barœul, Luc a été embauché en 1989 au service maintenance de la brasserie, à l’issue de son BTS électrotechnique.
En 1991, la brasserie Pelforth a été achetée par les Brasseries Heineken. Le groupe a très rapidement déployé un plan d’investissements très important, visant à quadrupler la capacité de production annuelle de bière sur le site de Mons-en-Barœul (1 Million d’hectolitre produit avant 1990, 4 Millions d’hectolitre à partir de 1994).
Luc a alors été intégré au bureau d’étude international d’Heineken à Leiden en Hollande, dans un groupe projet, dédié au suivi de la rénovation et de l’extension de la brasserie de Mons-en-Barœul.
De retour sur le site de Mons-en-Barœul en 1992, il a participé au suivi des travaux et à la mise en exploitation de la brasserie jusqu’en 1996. Le projet comprenait entre autres, la construction de nouvelles salles à brasser, de caves de fermentation, de système de production d’énergie et de traitement d’eau, d’une station de méthanisation, ainsi que le renouvellement des lignes de conditionnement.
A l’issue de la mise en service des installations, Luc a intégré le bureau d’étude Heineken France à Rueil Malmaison de 1996 à 2006 pour prendre en charge le pilotage des investissements de la brasserie de Mons-en-Barœul.
Le Port de Calais
Fort de cette expérience au sein du deuxième groupe brassicole mondial, en 2006, il a eu l’opportunité d’intégrer le Port de Calais en tant que responsable du service maintenance infrastructures et superstructures. Avec une équipe de 80 personnes, il avait en charge l’entretien et le suivi des contrôles réglementaires de l’ensemble des installations portuaires (bâtiments, VRD, quais, passerelles transmanche, grues de manutention, engins…)
De 2009 à 2022, Luc est nommé directeur technique du Port de Calais : il prend en charge, avec 120 collaborateurs, la gestion technique, opérationnelle et financière des différents services attachés à la direction technique : maintenance, informatique, bureau d’étude, magasin général, garage.
Le budget annuel des investissements représentait environ 25 M€/ an, et celui de la maintenance environ 4 M€/an.
Luc est certifié IPF en septembre 2011 en organisation du travail.
“J’ai eu connaissance de la SNIPF par des amis, j’ai rapidement rencontré Jean-Michel Cichocki qui m’a convaincu de la démarche et ensuite, Marie-José Nicolaïdis m’a expliqué les démarches à suivre et m’a apporté son aide et son expertise pour la rédaction du mémoire.
La certification est d’une part, une reconnaissance du parcours professionnel et d’autre part, compte tenu des responsabilités que j’exerçais, devenait indispensable.”
La certification IPF a permis à Luc d’avoir une crédibilité plus importante vis-à-vis de sa direction.
“Contrairement à certains pays, type anglo-saxons, le fait d’être ingénieur ou d’être certifié permet l’accès à des opportunités de carrière.Sur le plan managérial, cela m’a permis de prendre un peu de recul par rapport à l’action et de passer plus de temps sur l’accompagnement des équipes.”
En 2015, suite à un appel d’offre de la région Hauts-de-France, le Port de Boulogne-sur-Mer a fusionné avec le Port de Calais sous l’entité : Société des ports du Détroit. Le périmètre des ses activités s’est agrandi avec l’intégration des installations de transformation des produits de la pêche (zone de Capécure), du port de commerce, des aires de carénage et de réparation navale du port de Boulogne-sur-Mer. Un plan de 30 M€, destiné à la rénovation des installations portuaires de Boulogne-sur-Mer, a été déployé de 2015 à 2021.
Sur cette même période, un investissement de 850 M€ a été engagé au port de Calais, comprenant une extension du port de 65 hectares (dont 45 gagnés sur la mer), la construction d’un nouveau hub permettant l’accroissement du trafic transmanche du port de Calais. La mise en service des installations a eu lieu en novembre 2021. Luc a été membre du comité de pilotage des travaux d’extension du port de Calais.
Expert en pilotage de projets
L’ensemble de son parcours lui a permis de piloter de nombreux projets multidisciplinaires, de s’approprier la dimension humaine nécessaire à l’accompagnement de ces projets, d’apprendre durant ces années à améliorer l’organisation et la gestion des projets face aux nombreux événements perturbateurs : gestion de la crise migratoire à Calais, Covid, météo, problèmes financiers et/ou techniques, le Brexit qui a amené à revoir l’ergonomie de l’extension du port de Calais en pleine réalisation des travaux, liés aux nouveaux contrôles aux frontières.
Depuis septembre 2022, Luc travaille en freelance dans les domaines de conception et de gestion de projets, d’audit et d’expertise.
“Je capitalise sur mon expérience pour développer mon activité actuelle et suis ouvert au réseau IPF pour apporter mon aide dans mon domaine d’activité.”